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Innovation, compétitivité et solidarité: Les défis actuels de notre filière
Une étude du Comité des produits de la FAO indique que les exportations des pays Acp sont prévues globalement à un niveau stable mais avec une forte concentration sur deux principaux pays, notamment le Cameroun en Afrique Centrale et la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest. Mais l’instabilité de la Côte d’Ivoire qui affronte, depuis cinq années déjà, une grave crise politique, pourrait toutefois limiter ses capacités d’exportation. Le Ghana voisin qui attire les investisseurs par des conditions de développement très attractives pourrait alors en être le bénéficiaire.

Le Cameroun est attendu comme fournisseur majeur d’ici 2010 avec un objectif dépassant les 400 000 tonnes d’exportations, grâce à un effort de productivité et de réduction des coûts de production et de commercialisation. D’après l’étude de la FAO, si les investissements appropriés sont réalisés dans les plantations et si la gestion de la filière est poursuivie de façon professionnelle, les producteurs locaux pourraient rivaliser avec les ventes de bananes de la zone dollar à la condition que le tarif unique de droit d’entrée dans l’Union Européenne de176 euros la tonne actuel soit maintenu pour les bananes de cette zone dollar.

Cette analyse de marché, confirmée par le rapport commandé par l’Union Européenne à la société COGEA, place le Cameroun parmi les acteurs importants de l’approvisionnement européen avec un potentiel fort pour l’avenir, grâce à la disparition du gap technologique qui existait jadis avec les pays d’Amérique Latine.

Les producteurs camerounais sont capables de profiter de cette part de marché pour peu qu’ils disposent des moyens nécessaires à leur développement. Bien employée, l’aide de l’Union Européenne peut constituer pour la région de l’Afrique du Centre, et plus particulièrement pour le Cameroun, un levier pour l’innovation, la compétitivité et la solidarité. Les producteurs camerounais sont prêts à relever ce défi. La négociation en vue de la signature des APE est capitale pour le devenir de la filière bananière camerounaise du moins au niveau du développement de ses entreprises, de leurs investissements sur les prochaines années, de la progression des superficies et de l’augmentation des exportations.